Le dégriffage chez le chat: risques et alternatives

L’onyxectomie se fait sous anesthésie générale et consiste en l’ablation totale de la griffe et l’amputation de la troisième phalange sur laquelle celle-ci est insérée. En exemple, c’est comme si on nous retirait notre première section de doigt.

Il y a un risque de complications post-opératoires qui peuvent toucher, selon une étude américaine, environ 12% des chats. Il s’agit notamment d’hémorragies, d’infections, de boiteries et dans certains cas, de nécroses des moignons ou d’une repousse anormale des griffes.

Les conséquences physiques

En outre, l’absence du dernier segment des doigts après l’opération oblige le chat à se réadapter et à marcher sur ses moignons, modifiant ainsi sa posture naturelle. L’appui se fait alors sur l’avant-dernière phalange et modifie l’appui des membres, occasionnant une plus grande tension sur les tendons, les muscles et les ligaments (tendinites), et ce, quel que soit le poids de l’animal, bien que les animaux en surpoids aient plus de risques d’en souffrir. Les animaux dégriffés sont également plus susceptibles à souffrir d’arthrite.

Des douleurs fantômes ainsi que des névralgies chroniques peuvent également se développer. Effectivement, le cerveau détecte une douleur aux griffes, et ce, même si celles-ci ont été enlevées.

Les conséquences comportementales

Les conséquences comportementales résultant de cette opération peuvent être nombreuses. L’animal étant privé de son principal moyen de défense, il peut devenir anxieux.

Particulièrement chez le chat, l’anxiété peut se traduire par un stress intense qui se traduit par de la malproprété ou de l’agressivité. Par ailleurs, un animal dégriffé sera plus enclin à mordre et refusera qu’on lui touche les pattes. Après l’intervention, les chats peuvent cesser d’utiliser leur bac à litière, et ce même si on leur fournit de la litière douce.

De plus, le changement de posture, dû à l’absence du dernier segment des doigts après l’opération, peut conduire le chat à cesser de jouer et à réduire ses activités normales, d’autant que l’animal perd de son agilité, le griffage faisant partie de l’étirement de la partie avant de son corps.

Les alternatives non-chirurgicale

Griffoire

Le dressage

La première alternative est le dressage du chat. En effet, on peut prévenir ce comportement indésirable sans pour autant recourir à une amputation. Il est nécessaire d’offrir une solution de remplacement au chat, comme un griffoir, et l’habituer très tôt à son utilisation.

La coupe des griffes

Lorsqu’un chat continue à faire ses griffes sur des objets autres que le griffoir, ou simplement si le chat n’entretient pas assez ses griffes par lui-même, il est conseillé d’écourter les griffes du chat à l’aide d’un coupe-griffe. Ce soin devrait être fait régulièrement, et il est plus facile que le chat se laisse faire lorsqu’il s’y habitue dès son plus jeune âge.

Tailler les griffes de son chat

Les senteurs

Il est également possible de protéger les éléments du mobilier susceptible d’être abîmés ou de les asperger de substances répulsives pour le chat.

Sinon, il se vend aussi des produits à base de phéromone qui, aspergé sur le griffoir ou autres surfaces, offre un apaisement lors des déplacements et un soutien supplémentaire à la maison.

  • Il rend les voyages et les visites chez le vétérinaire moins stressants.
  • Permet une gestion pratique et ciblée des zones marquées par l’urine ou les griffures de votre chat dans votre maison.

Protège-griffes

Il est également possible d’équiper son chat de protège-griffes.

Les alternatives chirurgicale

La tendinectomie est une opération chirurgicale consistant à couper les tendons, et qui est en général utilisée par les vétérinaires. Chez les chats, elle consiste à sectionner le tendon de la griffe, bloquant ainsi sa sortie et est ainsi une alternative à l’opération douloureuse qu’est l’onyxectomie.

De cette façon, l’os n’est pas touché et le chat conserve sa troisième phalange. Il est important d’entretenir les griffes périodiquement, car elles continuent à pousser, en les taillant et en enlevant la saleté accumulée à la base de celles-ci à toutes les trois semaines après l’opération.