L’anxiété chez le chat

L’anxiété est un trouble très fréquent chez le chat. Ils ne se sentent bien que lorsqu’ils ont la sensation de maîtriser leur environnement. Tout changement susceptible d’altérer ce sentiment de contrôle peut être la source d’un mal-être.

Au fil du temps, cette situation peut augmenter le niveau de stress de votre chat et provoquer un sentiment d’anxiété. Ce trouble engendre de nombreux problèmes pour les propriétaires et il est difficile à prendre en charge.

Les trois types d’anxiété

L’anxiété paroxystique

C’est une anxiété qui est assimilée à un état de panique chez le chat.

On observe de la diarrhée, des vomissements, de la salivation, une accélération du rythme cardiaque et respiratoire, la vidange des glandes anales repérable à une odeur très nauséabonde ainsi que de l’urine d’origine émotionnelle.

L’anxiété irrégulière

C’est un état dans lequel on retrouve les principaux symptômes précédents: diarrhée, vomissements, salivation, urine d’origine émotionnelle.

Ils sont associés à l’apparition d’un comportement agressif, dominant ou bien hyper-vigilant.

L’anxiété permanente

Le chat présente une absence ou une diminution d’un comportement, s’isole, explore moins, compense par du léchage, de la boulimie ou une prise exagérée de boisson.

Les syndromes du chat anxieux

L’anxiété en milieu clos

Chez le chat qui vit enfermé dans un appartement pauvre en stimulations, sa biologie comportementale est perturbée. Il faut se souvenir qu’un chat est avant tout un chasseur.

Contraint au milieu clos, il exprime alors son mal-être par des comportements inappropriés qui témoignent d’un état anxieux intermittent:

  • Périodes d’hyperactivité en fin de journée
  • Toilettage vigoureux
  • Agressions prédatrices (à l’aube et au crépuscule sur des objets en mouvement)
  • Agressions par peur ou par irritation
  • Dort moins
  • Réactivité marquée aux stimulations

L’anxiété de séparation

Certains chats sont très dépendants de leur maître et l’absence de celui-ci peut induire des miaulements et un comportement de recherche.

Le chat se précipite au retour des maîtres et n’est apaisé qu’à leur contact. Lorsqu’il n’est pas présent, il se terre dans des endroits cachés.

Le chat peut attaquer sa propre queue, ne se toilette qu’en présence de ses maîtres et ne marque pas son territoire en se frottant contre les objets, comme le fait tout chat équilibré.

L’alopécie féline

Le chat présente une perte de poils diffuse et très étendue, couvrant, dans la majorité des cas, l’arrière des cuisses et une partie de l’abdomen. La peau présente un aspect normal, mais les poils sont coupés ou cassés.

Le chat se lèche pour s’apaiser en libérant de l’endorphine qui mettent le système d’alerte en pause et calment le chat en le rassurant.

Le chat est très souvent inhibé, présente également de la crainte à l’égard des étrangers et certains chats peuvent même faire du marquage urinaire.

ATTENTION → D’autres causes peuvent être à l’origine d’une perte de poil:

  • Réactions allergiques (piqûres de puces, aliments, acariens, pollens);
  • Maladie parasitaires (teigne, gale, démodécie);
  • Maladie endocriniennes (homorne, hyperthyroîdie, diabète, maladie de Cushing).

Il est recommandé de consulter un vétérinaire pour avoir un diagnostic.

L’anxiété territoriale

Le chat, dont l’équilibre émotionnel dépend étroitement de l’organisation de son territoire, peut présenter un état anxieux irrégulier à permanent si celui-ci se désorganise, par un changement de meubles, l’introduction d’un nouveau membre ou un déménagement par exemple.

Le chat peut alors réaliser du marquage urinaire, évoluant en malpropreté, faisant ainsi ses besoins à différents endroits et en quantités conséquentes. Les griffades, qui sont un comportement normal du chat, peuvent aussi augmenter lorsque le territoire est perturbé.

Les représailles de la part du maître, une surpopulation de chats dans un habitat ou une douleur chronique, peuvent aussi inciter ce type de comportement.

L’anxiété de cohabitation chez le chat

L’anxiété de cohabitation concerne les chats qui ne supportent pas l’arrivée d’un nouvel individu dans le territoire.

Des bagarres entre les chats peuvent alors apparaître. Elles sont en général aggravées par l’intervention des propriétaires. Nous conseillons de ne pas intervenir et de laisser les chats se répartir le territoire, même si l’on observe, au début, des menaces et des cris pouvant paraître impressionnants. Ces manifestations finissent par cesser sans intervention.

En cas d’évolution de l’anxiété, un des deux chats présente toujours une inhibition plus marquée que l’autre, car il est pourchassé par ce dernier.


Liens utiles